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Débordé, épuisé en fin d’année… est-ce que le burn-out vous guette ?

Le mois de décembre et la fin d’année sont des périodes où l’on devient vite hyperactif, débordé, puis épuisé.
Deux facteurs principaux se combinent :

  • Les impératifs professionnels : budgets à boucler, comptes à rendre, projets à finaliser avant la clôture de l’année.
  • La charge familiale et personnelle : organisation des fêtes, déplacements, repas à préparer, cadeaux à acheter.

Quand on combine un travail prenant et une vie de famille intense, l’explosion n’est jamais très loin.

Trop de choses, trop dispersées

Le problème n’est pas seulement la quantité de choses à faire, mais la dispersion.
On passe sans cesse d’un sujet à l’autre, on fonctionne en multitâche, ce qui :

  • fatigue fortement le cerveau,
  • diminue la concentration,
  • et est, paradoxalement, très inefficace.

À cela s’ajoute parfois une charge émotionnelle importante :

  • retrouver des membres de la famille avec qui les relations sont tendues ou conflictuelles,
  • ou, à l’inverse, vivre les fêtes dans la solitude, avec des sentiments d’exclusion ou de vide.

Dans les deux cas, le coût émotionnel est réel.

Un corps qui n’est pas fait pour ce rythme

Cette sensation d’épuisement est amplifiée par les facteurs saisonniers.
Notre corps est programmé, par des centaines de milliers d’années d’évolution, à ralentir en hiver. À cette période, nos ancêtres chassaient peu, sortaient peu, et économisaient leur énergie.

  • La lumière est rare.
  • Il fait froid, humide.
  • Tout invite naturellement au repos et au repli.

Or notre société fait exactement l’inverse : elle a décidé que décembre serait le mois de l’hyperactivité maximale.
Ce décalage entre nos rythmes biologiques et nos exigences sociales peut entraîner toute une série de troubles.

Fatigue, douleurs, baisse de moral : des signaux normaux

On parle souvent de dépression saisonnière, liée notamment au manque de lumière qui fait baisser la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans le bien-être et la confiance.
Mais on peut aussi voir cela autrement :

Et si cette baisse d’énergie était simplement une réaction normale du corps, qui cherche à se mettre au repos, comme la nature environnante ?

Une saison qui appelle au repos… pas à l’hyperactivité

À l’origine, l’hiver est une période faite pour ralentir, se recentrer, cocooner. Or notre société, qui fonctionne parfois à contre-sens des rythmes naturels, a décidé d’en faire le moment de l’hyperactivité maximale.
Cette contradiction n’est pas sans conséquences sur la santé, physiques comme psychiques.

Quand le corps cherche à lever le pied

On parle souvent de dépression saisonnière, liée notamment au manque de lumière et à la baisse de la sérotonine, hormone impliquée dans le bien-être et la confiance. Mais si cette « dépression saisonnière » était aussi, tout simplement, une réaction normale de l’organisme qui cherche à se mettre au repos… comme la nature environnante ?
À cela s’ajoutent des manifestations physiques bien connues :

  • douleurs articulaires et dorsales, plus fréquentes avec le froid et l’humidité ;
  • infections saisonnières, favorisées par le froid et la promiscuité dans les transports ou les lieux fermés.

Le corps envoie des signaux clairs pour ralentir… précisément au moment où il faudrait « boucler le budget », finaliser les projets, tenir les délais. Mais non : il faudrait toujours faire plus, et toujours plus vite.

Irritabilité, dispersion, surcharge mentale

D’autres symptômes apparaissent alors :

  • irritabilité inhabituelle,
  • baisse de la concentration,
  • impression de devoir tout gérer en même temps, dans tous les sens.

Fatigue, irritabilité, difficultés à se concentrer, sentiment de débordement, anxiété, voire douleurs physiques : tous ces signes sont souvent les conséquences logiques d’un mode de vie déconnecté des limites réelles de notre corps.
La première réponse consiste à écouter ces signaux avant que le corps ne nous impose l’arrêt — par exemple deux semaines au lit avec une grippe carabinée.

Lever le pied avant l’explosion

Concrètement, cela implique de :

  • établir de vraies priorités ;
  • accepter que certaines choses ne seront pas faites ;
  • reconnaître que la Terre continuera de tourner malgré tout ;
  • lâcher le perfectionnisme… comme chercher le cadeau parfait pour tante Lisa, qui y prêtera à peine attention.

Le perfectionnisme : un facteur de risque majeur

Le perfectionnisme est d’ailleurs l’une des caractéristiques fréquentes des personnes à risque de burn-out. Elles se fixent en permanence des objectifs trop élevés, souvent irréalistes, voire impossibles à atteindre.
Mais attention : le burn-out, ce n’est pas seulement de la fatigue physique.

Le burn-out : un épuisement mental et émotionnel

Le burn-out est avant tout un syndrome d’épuisement professionnel mental et émotionnel. Il se manifeste par un sentiment d’impuissance durable : l’impression de ne jamais réussir à atteindre ses objectifs, malgré un investissement toujours plus important.
Progressivement, cette impuissance débouche sur un « à quoi bon ? » profond.À un stade plus sévère, apparaissent :

  • une perte de sens au travail,
  • une démotivation croissante,
  • puis un détachement émotionnel qui peut aller jusqu’au cynisme et à la déshumanisation des tâches… et des personnes.

Lorsqu’il est installé, le burn-out est une problématique grave. Il ne se prévient pas uniquement en « levant le pied » quelques jours. Il nécessite surtout un travail de fond sur ses priorités, sur le sens donné à son travail et, plus largement, à sa vie. Ce travail demande très souvent l’accompagnement d’un coach ou d’un thérapeute.

« Le cancer de la chambre 104 » :
déshumanisation et burn-out

Le burn-out a d’abord été décrit chez les professionnels de santé, souvent animés par un idéalisme et une grande générosité. Ils voudraient pouvoir soigner, voire sauver, tout le monde.
Évidemment, c’est impossible. Même lorsqu’un patient va mieux, il est rapidement remplacé par un autre, parfois porteur des mêmes symptômes. Très vite apparaît alors le sentiment de ne jamais y arriver, de ne jamais atteindre ses objectifs.
On parle parfois du « syndrome du patient incurable », notamment chez les professionnels travaillant avec des personnes souffrant d’addictions : rechutes fréquentes, parcours longs, patients remplacés les uns par les autres. Pour se protéger émotionnellement, le mental met alors en place des stratégies de mise à distance.
Cette protection peut aller jusqu’à la déshumanisation. Le médecin ou le soignant, incapable de s’investir émotionnellement auprès de chacun, finit par parler de ses patients par numéros ou diagnostics : non plus « Madame Michon », mais « le cancer de la chambre 104 » ou « le dossier 256 ».

Quand tout devient indifférent : le cœur du burn-out

Tous les patients, tous les dossiers, tous les clients, toutes les tâches finissent par se ressembler et s’enchaîner dans une indifférence croissante.
Ce détachement, cette déshumanisation progressive, est le signe le plus caractéristique du burn-out. C’est ce qui le distingue d’autres problématiques avec lesquelles il est souvent confondu, notamment la dépression.
Dans la dépression, il peut y avoir du désespoir, de la tristesse, une perte d’élan vital… mais sans nécessairement cette froideur émotionnelle, ce sentiment de fonctionner en mode automatique face aux autres.

Certaines professions dites « idéalistes » sont particulièrement à risque. C’est le cas, par exemple, de personnes qui se reconvertissent dans le développement durable ou les métiers à impact. Beaucoup vivent des désillusions douloureuses lorsqu’elles confrontent leurs idéaux élevés à la réalité concrète de ce qu’il est réellement possible d’atteindre.

Idéalisme et perfectionnisme : un cocktail dangereux

Outre l’idéalisme, les personnes à risque de burn-out se caractérisent très souvent par un perfectionnisme marqué.
Elles ont fréquemment intégré dès l’enfance des injonctions implicites du type :
« Sois parfait pour être aimé. »

Le problème, c’est qu’être parfait n’a jamais permis d’être aimé durablement. Nous voilà donc face à une quête impossible, qui génère inévitablement frustration, fatigue et désillusion.
S’il est possible de faire un burn-out parce que des supérieurs hiérarchiques fixent des objectifs irréalistes, le danger vient très souvent des objectifs que la personne se fixe à elle-même. Les exigences internes sont alors bien plus sévères que celles de l’environnement.


Un véritable trou noir à ne pas sous-estimer

Le burn-out est quelque chose à prendre très au sérieux.
Une fois installé, il ressemble à un véritable trou noir dont il est difficile de sortir rapidement. La récupération demande du temps, de l’énergie, et surtout un travail de fond, souvent avec l’aide d’un coach ou d’un thérapeute, pour éviter les rechutes.
Sortir du burn-out nécessite le plus souvent un changement de contexte professionnel :

  • changement d’employeur,
  • parfois de secteur ou de métier,
  • ou, a minima, un réaménagement réel de la charge de travail et de l’organisation.

Mais attention : si aucun travail en profondeur n’est fait, la personne risque fortement de retomber dans les mêmes travers dans un nouvel environnement.

Échapper au burn-out, c’est aussi apprendre à renoncer à des objectifs inatteignables.

Attention au burn-out parental

S’il est d’abord décrit dans la sphère professionnelle, le burn-out peut aussi toucher la sphère personnelle et familiale, notamment le burn-out parental.
Il concerne souvent des femmes qui surinvestissent leurs enfants sur le plan émotionnel, en se donnant là encore des objectifs impossibles à atteindre, mêlant perfectionnisme et idéalisme.
Mais les hommes peuvent également être touchés, en particulier dans des situations de famille monoparentale.
On retrouve les mêmes mécanismes :
épuisement chronique, sentiment de ne jamais y arriver, perte progressive de sens, puis détachement émotionnel.
Les conséquences peuvent être très négatives pour les enfants. Il est alors urgent de consulter.

Fatigue de fin d’année ou début de burn-out ?

Alors, fatigue logique de fin d’année face à des sollicitations multiples — au travail comme en famille — ou début de burn-out ?
La réponse se trouvera souvent en janvier.
Si vous parvenez à lever le pied, à sortir la tête de l’eau, à reprendre confiance et goût à votre travail, tout va bien.
En revanche, si la spirale infernale se poursuit, si l’épuisement, la perte de sens et le détachement s’aggravent, il est sérieusement temps de se poser des questions.

Se faire aider : une étape clé pour s’en sortir

Si vous vous sentez épuisé(e), débordé(e) ou au bord de la rupture, n’attendez pas que la situation s’aggrave. Le burn-out ne se résout pas seul et le temps, à lui seul, ne suffit pas.
Prenez rendez-vous avec moi dès maintenant pour faire le point sur votre situation.
Ce premier échange permet de prendre du recul, de sortir des cercles vicieux et d’identifier des leviers concrets pour aller mieux.

Agir aujourd’hui, c’est se donner une vraie chance de prévenir l’épuisement ou d’en sortir durablement.
📅 Prenez rendez-vous quand vous êtes prêt(e) — ce premier pas est souvent le plus important.

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ANNE GOUYON
ANNE GOUYON

Coach et thérapeute, je pratique les thérapies brèves systémiques et stratégiques selon l'Ecole de Palo Alto à La Tête Libre, à Paris et Antony. Je vous fais bénéficier de mon expérience de la relation d'aide et de l'accompagnement d'enfants, adultes et familles en difficulté scolaire et relationnelles.

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