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Coaching et thérapies brèves systémiques méthode Palo Alto: ma pratique

On me demande souvent : « Comment fais-tu pour aider des personnes à résoudre leurs problèmes en quelques séances ?” Voici comment je pratique l’approche systémique stratégique de l’Ecole de Palo Alto, qui est à la fois rigoureuse, créative, et très puissante. Elle s’applique aussi bien à la psychothérapie qu’au coaching.

Thérapie ou coaching : que fait-on ensemble ?

●      Thérapie : vous venez parce qu’il y a de la souffrance (anxiété, crise de couple, blocage émotionnel…).
●      Coaching : vous venez avec un objectif précis (parler en public, sortir d’une situation professionnelle bloquée, prendre une décision).

Dans les deux cas, nous travaillons sur un problème qui cause de la souffrance, ou a minima de l’inconfort, et empêche d’avancer.
Si un objectif devient inatteignable, il y a souffrance…
Et quand la souffrance s’installe, les objectifs deviennent flous.
La frontière entre les deux est donc très fine d’autant que, comme on va le voir, les thérapies brèves Palo Alto utilisent des outils familiers aux coaches.

Pourquoi “thérapie brève” ?

En thérapie brève systémique, nous cherchons des leviers de changement puissants et efficaces. L’objectif est d’obtenir des changements visibles, un soulagement ressenti, pas de parler de soi indéfiniment ni de se “faire suivre”.  Si la thérapie s’allonge sans résultats, c’est que le thérapeute est entré malgré lui dans le système dysfonctionnel du patient. Dans ce cas, pour ne pas s’enliser, nous allons ensemble :

  • réexaminer le problème,
  • reformuler l’objectif
  • reprendre les bases de la stratégie
  • ou, si nécessaire, orienter vers un autre professionnel.

Je ne m’engage pas sur un nombre de séances, ce qui serait hasardeux. Mais factuellement, je note que 90% de mes accompagnements se concluent positivement en 3 à 6 séances. Il est rare d’aller au-delà.

Une thérapie active : agir entre les séances

Si c’est bref, c’est parce que le travail continue entre les séances par des tâches, exercices, expérimentations que nous définissons ensemble et que vous mettez en place au quotidien.

Il peut s’agir de :
●      observer vos réactions et ressentis,
●      noter ce qui se passe dans vos interactions,
●      tester d’autres manières de faire,
●      dire différemment,
●      essayer des comportements nouveaux.

Ce sont ces expériences qui nous permettent d’affiner notre compréhension du problème et qui déclenchent le changement.
Cette méthode active rejoint les outils employés par les coaches.

Quand le soutien thérapeutique doit durer

Pour quelques patients, les problématiques sont plus anciennes ou plus complexes.  Ils ont besoin d’un étayage dans la durée, avec un soutien bienveillant, stable et contenant, qui peut durer un an ou plus : traumas infantiles, troubles psychiatriques (bipolarité, psychoses…), troubles de la personnalité, pathologies au long cours (cancers, fibromyalgies…), patients sous injonction de soin du tribunal. C’est également un travail satisfaisant, lorsque l’on voit la personne évoluer et aller mieux dans la durée.

Pourquoi parler de thérapie systémique ?

●      Parce qu’on ne traite pas “un individu isolé”, mais un système :
son environnement, ses relations, ses habitudes, ses réactions, ses cercles vicieux.
●      Parce que cette approche repose sur une compréhension fine de la manière dont les systèmes fonctionnent et peuvent changer.

Icone montrant du doigt un élément systémique important

Qu’est-ce qu’un “système” en psychothérapie  ?

Un système, c’est un ensemble d’éléments reliés entre eux :
●      une famille,
●      un couple,
●      un service au travail,
●      une personne et son propre fonctionnement interne.

Un système, c’est aussi :
●      des interactions,
●      des répétitions,
●      des boucles de rétroaction,
●      des points de blocage,
●      des résistances… et des leviers de changement.

Travailler sur un système permet des changements rapides parce qu’on agit sur la mécanique qui entretient le problème. Je peux obtenir ainsi  des changements rapides qui, loin d’être superficiels, vont se consolider dans le temps.

Pourquoi cette méthode fonctionne pour les relations ? (thérapie de couple, thérapie familiale, coaching de groupe en entreprise)

Parce que les relations et les interactions sont à la base des systèmes. L’approche systémique fonctionne donc tout particulièrement pour :
●      les thérapies de couple
●      les thérapies familiales
●      les thérapies parents-enfants et parents -ados
●      les situations de harcèlement scolaire ou moral,
●      les relations toxiques

La méthode systémique est aussi efficace pour accompagner des équipes en entreprise.

Ainsi, j’ai dirigé un centre pédagogique et thérapeutique pour enfants/ados dans lequel j’encadrais mon équipe avec des méthodes de coaching inspirées de l’École de Palo Alto : bien plus efficace que du management classique.

Exemple : les crises d’angoisse


Une personne en attaque de panique essaie instinctivement :
●      d’éviter ses sensations,
●      de penser à autre chose,
●      de lutter contre les symptômes.

Mais le cerveau en crise d’angoisse vit un état d’alerte. Or éviter un signal d’alerte amène à ce qu’il se renforce. Un peu comme lorsqu’on oublie de mettre sa ceinture de sécurité : la voiture va commencer à envoyer des petits bip pour nous alerter… et si nous les ignorons le signal va devenir de plus en plus fort, certains modèles de voiture peut même aller jusqu’à s’arrêter complètement. 

Chercher à ignorer les manifestations d’une crise d’angoisse fait donc entrer la personne dans un cercle vicieux : ses symptômes vont devenir de plus en plus pénibles, jusqu’à le paralyser complètement. C’est un cercle vicieux.

La stratégie Palo Alto consiste au contraire, progressivement et avec beaucoup d’empathie, à amener la personne à :
●      accueillir les sensations et pensées désagréables
●      les observer, les noter en détail
●      accepter l’inconfort,
●      cesser de lutter.

C’est exactement l’inverse du réflexe habituel.
Résultat : la crise perd de sa puissance puis finit par disparaître comme problème. J’ai accompagné de nombreuses personnes de cette façon, avec d’excellents résultats qui les surprennent elles-mêmes.

Icone montrant du doigt un élément systémique important

L’homéostasie : la résistance au changement 

Tout système cherche à rester stable : on parle d’homéostasie.

Comme votre organisme maintient votre température autour de 37°C malgré les variations, un système psychologique maintient ses habitudes, même lorsqu’elles deviennent douloureuses. Ce qui est connu, même si c’est pénible, finit par faire moins peur que l’inconnu. C’est pour cela qu’on se retrouve bloqué dans des cercles vicieux.

“Progressivement et avec empathie” : un point essentiel

Cette méthode est active et stratégique, mais elle n’est jamais froide.
Face à moi, il y a un être humain. S’il consulte, c’est qu’il est en souffrance, en blocage émotionnel, souvent angoissé. 

Je commence toujours par :
●      laisser le patient se présenter et présenter son problème,
●      me présenter, présenter ma façon de travailler car elle est originale,
●      écouter ce que la personne a sur le coeur,
●      identifier et valider ses émotions,
●      comprendre et saluer ses efforts,
●      la rejoindre dans son monde interne, son univers, avec son langage
●      l’aider à retrouver un sentiment de compétence.

Icone montrant du doigt un élément systémique important

La relation avant la solution

Tout cela crée l’alliance thérapeutique représente 80 % du succès de la thérapie. Et à partir du moment où un patient s’investit dans notre travail ensemble, 80 % du succès est déjà assuré.

 Cette alliance demande de l’écoute, de l’empathie, de l’humilité, et une réelle présence. Il faut pouvoir accueillir avec la même bienveillance y compris des patients qui ont peut-être commis des violences, des actes que répréhensibles : je reçois tout le monde sans jugement.

Cette alliance, c’est aussi une source de plaisir, de satisfaction : chaque thérapie ou coaching est une aventure humaine, un voyage que nous vivons ensemble. Nous devenons complices dans ce travail accompli, dans la joie et la fierté du résultat final : lorsque la personne est libérée de sa souffrance et peut avancer vers ses objectifs.

La méthode Palo Alto est-elle proche de l’hypnose ?

Oui, car parmi les figures majeures qui ont influencé ce courant de pensée (qui n’était pas une “école” institutionnalisée), il y avait Erickson, hypnothérapeute de génie.

De lui, l’approche Palo Alto a retenu :
●      l’usage d’un langage lent, modulé,
●      l’emploi de métaphores et d’images,
●      une manière de parler qui touche l’inconscient,
●      la capacité à contourner les résistances du mental.

Ces techniques rendent le changement à la fois plus doux, plus rapide et plus puissant.

Et le travail du corps alors ?

Le corps est le grand oublié de la plupart des psychothérapies. Comme si on considérait que seul l’esprit peut nous permettre d’avancer. C’est irréaliste, parce que les émotions sont ancrées dans le corps. Or ce sont elles qui nous mettent en mouvement et qui sont bien souvent à la racine de nombre de nos pensées.

Je travaille donc aussi avec :
●      l’observation du langage corporel,
●      la respiration,
●      la postures,
●      les sensations corporelles,
●      les mouvements,
●      Et même parfois avec la musique qui touche le corps.

Je peux ainsi proposer à une patiente de changer sa position dans le fauteuil, d’observer sa respiration, de se lever et d’exécuter certains mouvements très simples – il ne s’agit pas de yoga bien sûr. —

A un patient qui souhaite se libérer d’une relation pesante je peux prescrire d’écouter des chansons sur le thème de la liberté, comme “Freedom” d’Aretha Franklin !

Une touche d'humour en plus​

Il y a souvent beaucoup d’humour dans les publications des maîtres à penser de l’école Palo Alto, notamment Paul Watzlawick. L’humour permet de prendre du recul, d’introduire une distance avec le problème… c’est déjà une façon de s’en libérer.

Bien sûr l’humour est à manier avec précaution dans les thérapies : il y a des situations émotionnelles extrêmement souffrantes qui ne permettent pas d’utiliser l’humour, par exemple si quelqu’un qui vient de perdre un être cher.

Mais lorsque la situation s’y prête , c’est agréable ! Cela met un peu de légèreté, et cela permet aux patients de prendre du plaisir pendant les séances et d’avoir envie de revenir faire ce travail par ailleurs engageant.

Ma pratique finalement c’est
●      prendre quelqu’un par la main avec empathie, attention et cette petite touche d’humour en plus,
●      créer une complicité une confiance qui va nous permettre d’avancer ensemble
●      utiliser les techniques, la boîte à outils de l’école Palo Alto pour le guider sur le chemin qui lui convient
●      et ainsi l’amener à retrouver de la souplesse dans sa vie, alléger ses souffrances, transformer des problèmes lourds et complexes en difficultés légères qu’il pourra surmonter… 

et tout simplement retrouver le plaisir de vivre.

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ANNE GOUYON
ANNE GOUYON

Coach et thérapeute, je pratique les thérapies brèves systémiques et stratégiques selon l'Ecole de Palo Alto à La Tête Libre, à Paris et Antony. Je vous fais bénéficier de mon expérience de la relation d'aide et de l'accompagnement d'enfants, adultes et familles en difficulté scolaire et relationnelles.

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